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SONDAGE EXCLUSIF - Les Français trouvent peu lisible la politique énergétique du gouvernement

Quelque 70 % des Français estiment que la politique de l'exécutif en matière d'énergie n'est pas claire. Ils soutiennent en revanche majoritairement les mesures du projet de loi énergies renouvelables examiné en commission cette semaine à l'Assemblée.

Emmanuel Macron, avec son discours de Belfort en février dernier puis dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle, en avait fait un des thèmes majeurs de sa campagne. Le gouvernement a débattu de sa politique énergétique la semaine dernière à l'Assemblée nationale. Las. Selon le baromètre OpinionWay-Square pour « Les Echos » et Radio Classique, 70 % des Français jugent négativement la stratégie du gouvernement en matière d'énergie, estimant qu'elle n'est pas claire. Même parmi les électeurs ayant voté pour Emmanuel Macron dès le premier tour de l'élection présidentielle d'avril dernier, seule une courte majorité (55 %) trouve cette stratégie claire.

« La politique du gouvernement n'est pas lisible en matière d'énergie, elle semble opaque, confuse à une grande majorité de Français. Toutes les variations qui ont eu lieu ces dernières années, les oscillations pendant la campagne, les changements de politiques ont créé de l'illisibilité, du brouillage », explique Frédéric Micheau, directeur général adjoint d'OpinionWay.

Doutes

Quant aux objectifs affichés par l'exécutif, le moins que l'on puisse dire est qu'ils suscitent le doute chez les Français puisque seule une minorité (42 %) pense que le gouvernement met tout en œuvre pour que la France produise une électricité décarbonée, pour assurer son indépendance énergétique et pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles…

Ces doutes s'accompagnent « aussi de l'idée qu'il faut compter sur ses propres forces, en particulier dans cette période de craintes de tension sur le réseau électrique», poursuit Frédéric Micheau quand 69 % des Français pensent que les citoyens devraient davantage être incités à produire leur propre énergie.

Privilégier les ENR

Les Français sont, en revanche, très partagés sur la politique budgétaire à mettre en œuvre pour la transition énergétique puisqu'une très courte majorité (51 %) estime que cette transition justifie des dépenses publiques importantes, quitte à augmenter les déficits alors que 48 % s'y opposent.

L'opinion des Français concernant la transition énergétique

Source : sondage OpinionWay

Si l'opinion a beaucoup varié ces dernières années vis-à-vis du nucléaire, elle se montre plus favorable aux énergies renouvelables (ENR), mieux acceptées. Une majorité de Français pense ainsi que le gouvernement devrait d'abord privilégier le développement des ENR (59 % contre 39 % pour le nucléaire) et sans surprise, 63 % préfèrent voir s'installer à proximité un parc éolien plutôt qu'une centrale.

Mais dans les projets qui doivent être prioritaires selon les Français, le solaire est plébiscité (81 %). Il est suivi par la construction de nouvelles centrales nucléaires (66%) puis, par l'éolien marin (64 %) et enfin, l'éolien terrestre (58 %).

Production d'énergie : les projets jugés prioritaires

Source : sondage OpinionWay

Des éoliennes... mais loin de chez soi

Alors que le projet de loi pour accélérer la production des ENR, largement voté au Sénat, a entamé lundi son parcours à l'Assemblée en commission, les principales mesures du texte sont, elles, largement soutenues par les Français et en tête, l'obligation d'installer des panneaux photovoltaïques sur les parkings de plus de 80 places d'ici trois à cinq ans (87 %) ou encore la simplification des procédures pour l'installation d'éoliennes en mer (68 %).

Pas à une contradiction près, ils soutiennent aussi, à 63 %, le droit de veto des maires sur l'implantation de projets d'ENR sur leur commune ou les communes alentour qu'avaient introduit les sénateurs LR avant de l'enlever. De quoi laisser entendre qu'ils sont favorables aux ENR, surtout lorsqu'elles sont situées loin de chez eux.

Mais ils sont aussi beaucoup plus nombreux à soutenir la disposition qui a remplacé le droit de veto et qui veut que les maires désignent dans leurs documents d'urbanisme les zones pour accueillir des projets d'ENR (81 %). « A travers leurs élus, les citoyens veulent pouvoir peser sur les décisions et être davantage associés », avance Frédéric Micheau. La condition, sans doute, d'une meilleure acceptabilité.

Projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables

Source : sondage OpinionWay

Source : Les Echos

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