2/8/2023
La surconsommation n’est pas une vue de l’esprit : le poids qu’elle fait supporter à la planète a son indicateur. Grâce notamment à l’ONG Global Footprint Network qui calcule chaque année le jour à partir duquel nous puisons plus de ressources renouvelables que la planète est en mesure de nous donner.
Cette date est calculée à partir d’un rapport entre la consommation annuelle de l’humanité en ressources naturelles et la capacité de régénération desdites ressources par la planète. Et si le premier calcul de ce genre date de 1987, l’ONG a depuis mis en place une méthodologie lui permettant d’établir les dates des années précédentes (depuis 1970). La conclusion est sans appel : en 1970, le jour du dépassement intervenait le 29 décembre. 30 ans plus tard, il survenait le 23 septembre. En 2022, il tombait le 28 juillet.
Pour la première fois (hors période COVID), le jour du dépassement intervient 5 jours plus tard que l'année précédente. En 2023, c'est le 2 août que nous aurons consommé toutes les ressources que la planète peut générer en une année.
La situation exige une prise de conscience générale qui doit impliquer l’ensemble de nos sociétés : du tissu économique aux responsables des grandes puissances. Pour ne prendre qu’un exemple, en 2022, si l’ensemble de la planète avait vécu comme les Français, il aurait fallu 2,86 planètes Terre pour répondre à nos besoins sans pénaliser les générations futures.
Limiter l’exploitation des ressources naturelles dépendra en grande partie de notre consommation et des modes de production. Aussi, en qualité de citoyen, nous pouvons agir :
De nouveaux modèles de production et de consommation sont en train d’émerger. Désormais il ne s’agit plus de produire, utiliser, jeter mais de produire en impactant le moins possible la planète, d’utiliser au plus juste de nos besoins et le plus longtemps possible, de réutiliser ou valoriser tout ce qui peut l’être à la fin de vie des objets. Ce modèle porte un nom : l’économie circulaire. Et nous pouvons tous y contribuer. Les solutions sont déjà présentes dans notre quotidien. À nous d’agir.
Source : ADEME