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Électricité. Le bouclier tarifaire sera en partie financé par l’éolien et le solaire, voici pourquoi

Éolien, solaire… Ces énergies renouvelables représentaient auparavant un coût pour les finances publiques. Désormais, c’est une recette nette : 19 milliards d’euros en 2023. De quoi financer en partie le bouclier tarifaire.

Le gouvernement présente en Conseil des ministres, lundi 26 septembre, le budget 2023. Parmi les dépenses importantes, figure le bouclier tarifaire. Il sera en partie financé par des recettes issues de l'éolien et du solaire. Voici pourquoi.

Que pèsent les énergies renouvelables ?

Un quart de la consommation électrique en 2021 en France, 117 TWh (térawattheures) d’électricité renouvelable ont été produits. Environ la moitié grâce des barrages. Le reste se partage essentiellement entre l’éolien et le solaire.

Pourquoi en reparle-t-on ?

Parce que le solaire et l’éolien devraient rapporter 8 milliards d’euros cette année, et 19 milliards en 2023, au budget de l’État. Jusqu’à présent, ces énergies renouvelables représentaient une charge pour l’État. Il les finançait, afin de soutenir leur essor. Désormais, c’est l’inverse. Les renouvelables remplissent les caisses de l’État, qui leur avait consacré, depuis 2000, 45 milliards d’euros.

Pourquoi ce retournement ?

En raison d'un mécanisme, nommé "complément de rémunération". "Les producteurs d'éoliens ou de solaire (plus de 5 000 m² de panneaux) répondent à des appels d'offres de l'État", détaille Alexandre Roesch, le délégué général du Syndicat des énergies renouvelables. "Les contrats, signés pour quinze à vingt ans, prévoient un seuil, couvrant le coût de production." Les producteurs vendent ensuite leur électricité sur les marchés.

Quand les cours sont inférieurs au seuil prévu dans le contrat, l’État verse un « complément de rémunération » aux producteurs (6 milliards en 2021). Inversement, quand les cours dépassent le seuil, le producteur reverse le surplus à l’État. C’est le cas cette année. Lundi 19 septembre, l’électricité se négociait à 377 € le MWh, soit trois fois le seuil moyen. D’où la manne attendue par l’État.

À quoi va servir cet argent ?

"À financer le bouclier tarifaire, destiné à protéger les ménages", indique le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Certes, l’État va augmenter, début 2023, les tarifs réglementés d’électricité et de gaz de 15 %. Mais cela reste très en deçà des prix d’achat, supportés par les distributeurs. L’État va leur rembourser la différence, soit 45 milliards. "Mais le coût net pour les finances publiques sera de 16 milliards", nuance le ministre. Car il retranche des 45 milliards les 19 milliards issus de l’éolien et du solaire et 9 milliards que l’État avait déjà mis de côté pour financer le complément de rémunération en 2023, ainsi qu’un milliard venant des recettes de la Compagnie nationale du Rhône.

Source : Ouest France

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