La Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) a récemment proposé des mesures pour réduire les dépenses publiques liées à l’arrêté S21, qui encadre l’achat d’électricité produite par des installations photovoltaïques de moins de 500 kWc. Ces propositions incluent soit de passer à un système de guichet fermé pour les installations jusqu’à 500 kWc, soit d’abaisser le seuil d’éligibilité à 100 kWc, revenant ainsi à la situation d’avant 2021. Cette initiative vise à réévaluer les dispositifs de soutien aux énergies renouvelables (EnR), mais elle est perçue comme une menace pour la stabilité et la croissance du secteur photovoltaïque.
Les syndicats professionnels Enerplan et le Syndicat des énergies renouvelables (SER) ont vivement réagi contre ces propositions, soulignant leur contradiction avec les récentes déclarations de soutien du gouvernement envers les EnR. Ils rappellent que la révision du S21 avait permis une augmentation significative des demandes de raccordement, atteignant 1,2 GW pour le premier trimestre 2024. Selon eux, l’abandon du dispositif actuel fragiliserait de nombreuses petites et moyennes entreprises du secteur, essentielles pour atteindre les objectifs nationaux en matière de transition énergétique.
Cette situation illustre les tensions persistantes entre les ambitions affichées par le gouvernement et les mesures concrètes prises par les autorités. Le débat promet d’être animé lors du colloque annuel du photovoltaïque à Montpellier.
La proposition de la DGEC de modifier le soutien au photovoltaïque sur bâtiments et ombrières a suscité une vive opposition des syndicats, qui y voient une menace pour le secteur et une incohérence avec les engagements de transition énergétique du gouvernement.