1/6/2023
Lors de la deuxième réunion du groupe de travail pour la réindustrialisation de la production renouvelable qui a réuni le 26 mai des industriels de l’ensemble des filières du renouvelable (solaire, éolien terrestre et en mer, géothermie, chaleur renouvelable, réseau…), la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, ont annoncé plusieurs mesures pour accélérer la réindustrialisation des filières renouvelables, dont un Pacte Solaire de réindustrialisation, un label du solaire « made in France & made in Europe », et un label des « Écoles de la transition énergétique ».
Sur la filière solaire, les travaux réalisés ont permis d’affiner le diagnostic sur les forces et les opportunités pour réindustrialiser une filière stratégique, emblématique de la relance industrielle et écologique voulue par le Président de la République. Cette renaissance du photovoltaïque français s’inscrira dans une dynamique européenne et reposera sur une gouvernance de filière renouvelée, construite autour des acteurs historiques et des start-up industrielles.
Pour concrétiser cette mise en ordre de bataille, les ministres ont annoncé la conclusion d’un pacte solaire de réindustrialisation sous deux mois qui reposera sur trois axes :
Cette deuxième réunion plénière du groupe de travail a également été l’occasion pour les ministres de faire le bilan des travaux conduits avec chacune des filières, de préciser les prochaines étapes attendues à l’été et d’annoncer plusieurs lauréats aux dispositifs de soutien déployés par l’Etat. Dans le prolongement du sommet Choose France et des annonces du Président de la République à Dunkerque, les ministres ont également annoncé un nouvel investissement en France pour la production industrielle solaire, lauréat France 2030. Ce projet porté par l’entreprise Voltec Solar et l’Institut Photovoltaïque d’Île-de-France (IPVF) vise à développer et à industrialiser une ligne pilote de production de cellules photovoltaïques Tandem Pérovskite / Silicium. Cet investissement de 14 M€ bénéficiera d’une aide de France 2030 de 8,6 M€ avec une perspective de création de 100 emplois à l’horizon 2026 et jusqu’à 1000 emplois à l’horizon 2030 en cas de succès du projet.
« Nous avons fondamentalement besoin du renouvelable, chacun le sait bien. L’enjeu est ailleurs : nous devons être capables de produire nous-mêmes les équipements, les métaux et les compétences clés nécessaires à nos filières du renouvelable. C’est une nécessité pour atteindre nos objectifs énergétiques et pour réindustrialiser le pays. Je crois profondément à l’alliance entre la puissance publique et le secteur privé. C’est cette logique qui guide ce choc d’annonces, le Pacte solaire de réindustrialisation, le label du PV made in France et made in Europe, ou encore le label des Ecoles de la transition énergétique. J’ai œuvré à l’émergence du mouvement French Tech puis du mouvement French Fab. Aujourd’hui, j’ai une certitude, nous avons besoin de nous fédérer autour d’un French Renewables ! », a déclaré Agnès Pannier-Runnacher, ministre de la Transition énergétique.
Les acteurs ont aussi pu échanger avec les ministres sur le projet industrie verte qui a été nourri par les contributions des filières et contribuera pleinement à cet objectif d’accélération de ces filières industrielles au travers de chacun de ses 4 axes :
Enfin, les ministres ont également demandé au Comité Stratégique de Filière (CSF Nouveaux systèmes énergétiques) de préparer un label des « Ecoles de la transition énergétique », qui permettra de fédérer l’offre de formation du pays dans les métiers de la transition. Ce label permettra de mieux mettre en visibilité l’offre de formations existantes à tous les niveaux d’étude, qui peine parfois à recruter, et à susciter la création de nouvelles offres initiales et continues pour accompagner la réindustrialisation des filières du renouvelable.